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Un mois déjà, il est temps de se réveiller… L’été est enfin là, les cigales aussi, bien plus nombreuses dans notre petite forêt cette année que l’année dernière, où une seule représentante de l’espèce s’époumonait dans son arbre.
La campagne électorale est terminée, la libraire n’a pas été élue suppléante car son chef n’a pas eu assez de voix pour se maintenir au second tour, c’était quand même le meilleur on en était tous d’accord entre copains autour des tables le soir. Le reste est un immense sac d’embrouilles en tous genres, les accusations volent bas et les positions réelles ne coïncident pas toujours avec les idées affichées. C’est la politique, disent les cyniques en haussant les épaules. Je préfère rester naïf, et croire que certains font de la politique, à quelque niveau que ce soit, par ambition d’améliorer les choses autour d’eux…
A la librairie l’ameublement est terminé, une fois remplis les derniers rayonnages plus moyen de caser un livre. Ce qui est bien dommage, il y a tant de textes qui mériteraient d’être là, en attente de leur lecteur.
Un homme entre, il demande « Bel-Ami ». Nous l’avons, je le lui tends, il n’a pas l’air étonné de ce petit miracle littéraire. Combien de petites librairies ont-elles en rayon permanent « Bel-Ami » ?
J’ai déjà tenu une librairie, il y a si longtemps que c’était dans une autre vie, mais je retrouve les mêmes personnages : le péremptoire qui exige le livre « Mon cousin boit du rouge » alors qu’il s’agit de « Ma cousine voit rouge », les timides qui demandent la permission d’entrer, celles et ceux qui préfèrent parler de ce qu’ils ont déjà lu que de s’intéresser à ce qui reste à lire, etc… Et les grandes lectrices qui parlent avec passion de leurs dernières découvertes, et les grandes ados qui ne jurent que par Stéphénie Meyer (pour qui ne le saurait pas c’est l’histoire – en quatre forts volumes - d’une ado amoureuse d’un vampire, best-seller mondial qui aurait sauvé les comptes 2008 du groupe Lagardère via Hachette).
Le cauchemar des fêtes des mères et des pères est derrière nous, mes paquets-cadeaux ont soulevé quelque perplexité chez les esthètes.
Les touristes commencent à arriver, ils sont le plus souvent déjà bien informés sur la région. Ce matin l’un d’entre eux, un hollandais parlant anglais, m’a demandé si j’avais le guide du pèlerinage en vélo de Saint-Jacques de Compostelle à Rome. Je ne savais même pas que cela pût exister, et je trouvais que c’était un peu le chemin à l’envers ? Mais il avait la certitude que cela existait, du moins en hollandais, et il a ajouté que c’était une très bonne approche de la question cathare. Ce qui n’a fait qu’ajouter à ma perplexité…
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lundi 29 juin 2009
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